Posté par Alain Moundoumba, le 2 mai 2023
Le président de la Haute Autorité de la Communication (HAC), Ngoyo Moussavou, a pris part, du 27 au 28 avril 2023 dernier, à Fès (Maroc), à une conférence internationale qui avait pour thème : « Pour une régulation éthique et inclusive de l’espace numérique ».
Par Alain Moundoumba
Placées sous l’égide du Réseau des Instances Africaines de Régulation de la Communication (RIARC), dont Latifa Akharbach, la présidente de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA) du Maroc est la présidente en exercice, les assises de Fès constituent la première rencontre bilatérale entre les régulateurs des médias africains et les représentants des plateformes numériques globales.
La rencontre, axée autour des enjeux de la digitalisation, avait un double objectif : adapter la régulation aux exigences du numérique et établir un dialogue constructif et pérenne entre les instances africaines de régulation des médias et les représentants des plateformes globales, communément désignées sous l’acronyme GAFAM (Google, Appel, Facebook, Amazone, Microsoft).
L’enjeu étant d’amener les grandes plateformes numériques à adopter des politiques d’autorégulation ou de modération de leurs contenus, qui tiennent compte à la fois de la liberté d’expression de leurs utilisateurs et des dangers et dérives que peuvent engendrer l’exercice d’une liberté sans bornes, notamment dans les sociétés africaines.
Dans cette perspective, les représentants des plateformes numériques présentes à Fès, à savoir Meta, la maison mère du géant américain du numérique Facebook, et le puissant réseau social chinois TikTok, ont réaffirmé leur volonté de coopérer avec les régulateurs, décideurs politiques et experts technologiques du continent. En outre, ils partagent le souci des pays africains quant à une meilleure prise en compte du continent dans leurs politiques de modération.
Au cours de cette conférence, plusieurs communications sur des sujets aussi divers que pointus en lien avec les enjeux de la régulation des plateformes ont été faites. A cet effet, le président de la HAC Gabon, Ngoyo Moussavou, a exposé sur le thème : « Les politiques d’autorégulation entre laxisme et censure ».
En substance, il s’est agi pour le président de la HAC de démontrer que les politiques d’autorégulation sont un outil important pour garantir la qualité de la modération des contenus sur les plateformes numériques, tout en trouvant un équilibre entre la tolérance et la censure. Car, une politique d’autorégulation trop laxiste, a-t-il relevé, peut encourager les utilisateurs à publier des contenus inappropriés ou dangereux, ce qui peut porter atteinte à la sécurité et au bien-être des autres utilisateurs. A l’inverse, une politique de censure excessive peut limiter la liberté d’expression et le débat public, ce qui peut être préjudiciable pour la démocratie.
Cette communication s’est également distinguée par la richesse de ses propositions, notamment sur le plan législatif en matière de régulation des plateformes numériques. On peut citer, entre autres, la mise en place d’une taxe sur les revenus publicitaires générés par les plateformes numériques. Ces recettes devant être utilisées pour soutenir les médias traditionnels et les industries culturelles locales.
Autre proposition du président de la HAC Gabon, la mise en place d’une législation sur la responsabilité des plateformes numériques. En clair, il s’agit de créer une réglementation pour lutter contre les contenus illicites : les fake news, les discours de haine, l’apologie du terrorisme, la pornographie juvénile, etc.
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02/05/2023 à 14:58
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